dimanche 13 mars 2011

Affluence dominicale sur les lieux de culte traditionnel (Doany) nombreux autour d'Antananarivo.






En Imerina, comme partout à Madagascar, la famille est la cellule sociale, garante de l'ordre établi, humain ou divin, autrement dit, de la tradition. Selon le Pr Gerald Donque, en 1968, la religion ancestrale croit en l'existence d'un Dieu créateur (Andriamanitra, Andriazanahary) "qui s'est désintéressé de sa création" et de dieux secondaires- "qui interviennent constamment dans l'action des hommes" ("Vazimba", fétiches ou idoles, ancêtres (Razana)...) à la puissance extraordinaire.
Ce sont ces divinités qui gardent l'ordre établi et punissent ceux qui le transgressent. Elles mêmes sont protégées par toutes sortes d'interdits (fady) intangibles, dont la violation entraîne une sanction sévère. "Ainsi sont limitées l'initiative et la liberté des humains, aussi bien dans le temps (jours fastes et jours néfastes) que dans l'espace (lieux sacrés) et le comportement (interdictions ou obligations diverses)".
Celleci se traduit sur de nombreux plans. D'abord, dans la vie quotidienne : "manger accroupi au sol, port du lamba chez les femmes, du malabar chez les hommes, absence de chaussures, souhaits et répliques stéréotypés à toute occasion". Ensuite dans la mentalité : "nostalgie d'un passé plus ou moins idéalisé et représenté comme l'Age d'or, discrétion parfois assimilable à de la passivité ou de l'indifférence, respect d'autrui et plus encore des personnes âgées, dont les paroles et les actes sont forcément bons et vrais...".
"Un des aspects les plus intéressants de ces croyances est la persistance des cultes traditionnels, malgré l'appartenance de leurs fidèles au christianisme". Ces cultes se déroulent en certains lieux, autour d'une pierre, d'un arbre, d'une source, considérés comme sacrés, souvent réputés comme sacrés, souvent connus pour abriter des "Vazimba" ou les mânes d'ancêtres.
C'est là qu'à diverses périodes, des sacrifices ont lieu "le sang ou la graisse d'une volaille servant à oindre la pierre, par exemple", des offrandes sont déposées (miel, fruits, pièces de monnaie...), "des danses et des chants accompagnés de gestes et de postures empruntés aux religions s'y déroulent...".

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