Le travail de préparation du sisal qui servira à fabriquer des cordes :

Le lavage et le battage des broderies sur les bords de la rivière:

Et lui, je sais pas ce qu'il va chercher avec sa brouette, mais il y va avec le sourire... du dimanche


Effectivement le site bonaberi.com nous indique que "ce nom est d’origine coloniale en ce sens que ses promoteurs sont des tirailleurs provenant de l’île de Madagascar qui accompagnaient les colons dans leur exploration. Les colonisateurs auraient exproprié le terrain aux autochtones au lieu dit Azegue pour la construction d’un camp de fonctionnaires qui a d’abord abrité les travailleurs malgaches. Ce camp par rapport aux cases traditionnelles situées à son voisinage était « très bien construit et modernisé. C’était un îlot de bonheur dans un monde de misère » d’où le nom de l’île de Madagascar donné à cette construction « moderne »."
C'est dans la belle gare de Tana dont la rénovation a été récemment achevée que se tient une exposition délirante qu'il ne faut en aucun cas louper - bon, à condition d'être sur place, je vous l'accorde.
On y découvre le cabinet de curiosités du Professeur Rakotolemurherherr, savant bien connu, spécialiste attesté de lémurhologie. L'exposition reconstitue l'esprit des lieux de travail et des éléments de la vie du Professeur, à partir de fragments retrouvés et réorganisés.
Ci-dessous une pièce rarissime : un squelette d'hippopotame nain
Un autre spécimen intéressant : le leprodocus indriadé équinoxéphale "Bililoha" :
Pour finir cette petite visite le caméléomobile, moyen de transport utilisé par le Professeur pour ses déplacements sur le réseau ferroviaire de Nuova Lemuriatus.
On passe vraiment un bon moment dans cet univers imaginaire plein de détails tous plus amusants les uns que les autres, où tout est reconstitué avec des matériaux locaux. Ne pas manquer enfin de s'intéresser au matériel scientifique du Professeur et à ses archives.
Lemuria : le continent disparu de l’Océan Indien / par Emmanuel Richon. Grand-Baie (Maurice) : éd. Mauritania, 2009
Voici un joli petit livre étonnant qu’on doit au conservateur du musée Blue Penny Museum, à Port-Louis (Maurice). Il fait le point sur toutes les hypothèses liées à la Lémurie, un continent qui aurait été englouti dans l’Océan Indien à la suite d’un cataclysme planétaire.
Cette théorie a été échafaudée à une époque où on ne connaissait pas encore la dérive des continents et où des scientifiques cherchaient à comprendre pourquoi des espèces comme celle des lémuriens se trouvaient dans des zones géographiques très éloignées l’une de l’autre. Dans le cas des lémuriens la Malaisie et Madagascar. La « Lémurie » désigne donc ce continent perdu, dont les seuls vestiges seraient Madagascar, les îles Mascareignes et quelques îles éparses.
Le mythe de la Lémurie va marquer 3 générations d’écrivains de Maurice et de la Réunion Jules Hermann de l’île de la Réunion, Robert Edward Hart et Malcom de Chazal de l’île Maurice.
Une lecture pour rêver de la Terra autralis incognita, d’Isola Juan de Lisboa, de l’Aepyornis maximus ou l’oiseau éléphant, des lémuriens et de bien d’autres choses encore.
Les rues de Tana révèlent des quantités de maisons magnifiques, qui donnent tout son charme à la capitale. Construites en briques, avec toujours en façade une varangue, c'est à dire une espèce de véranda parfois fermée, ces maisons sont parfois de dimensions imposantes.
Cette grande villa, devenue un hôtel cossu, porte le nom de Lapasoa (le Beau Palais) qui ne paraît pas usurpé !
Parfois malheureusement des trésors tombent en ruine, les propriétaires ne disposant pas de moyens financiers pour entreprendre des travaux, sûrement aussi faute de prise de conscience et de politique de préservation du patrimoine. Une magnifique maison a ainsi été rasée l'année dernière en centre ville...
Au sommet du rocher se trouve un grand tombeau et une tombe plus modeste, devant laquelle a probablement été sacrifié un zébu - dont il reste quelques "traces" déjà anciennes.

Notre balade nous a fait traverser un paysage de collines constellées de grands pans de roches, le chemin nous a même fait passer dans un petit défilé étroit - et sinon bien sûr toujours des rizières qui seront bientôt bonnes pour la récolte.


Et puis clin d'oeil pour les amies adeptes des travaux d'aiguille : des patchworks séchant au soleil. Celui de gauche a été réalisé avec des morceaux de jeans, celui de droite plutôt avec des restes de chemise puis cousu sur une couverture. Loin des loisirs créatifs, on revient ici aux origines du patchwork, un moyen économique de réutiliser des morceaux de tissu...