
On ne sait pas quand et comment le premier chien est arrivé, on remarque seulement que tous les exemplaires de celui qu’on appelle « alika gasy », le chien malgache, et qui se rencontre dans l’ensemble du pays, souvent comme chien des rues, se ressemblent même s’ils en forment pas une « race » au sens des cynophiles.
L’Alika gasy appartient au groupe du Canis domesticus, c’est une race naturelle qui, sans intervention humaine, est restée assez uniforme, particulièrement dans les régions de l’île où peu d’occasions de croisement avec des chiens européens se sont présentées. Il ressemble beaucoup au Dingo : taille moyenne, poil raide presque lisse, plutôt brun clair. Plutôt placide et rarement agressif, il constitue cependant un danger en tant que propagateur de la rage, d’où à certaines périodes des exterminations massives de chiens errants.
Notre chienne, Desie, est d’une extrême gentillesse avec ses maîtres, très douce dans ses manières, mais d’une intelligence plutôt limitée. D’un caractère jaloux, elle supporte assez mal les autres animaux… dont curieusement les chiens errants du quartier !
Desie doit maintenant cohabiter avec l’autre chienne malgache, la petite Giga, Coton de Tulear, âgée de 3 mois.

Le Coton de Tulear (Tulear est une ville sur la côte sud-est de Madagascar) est d’une provenance incertaine. On dit que ce sont des marins et des voyageurs européens qui ont apporté à Madagascar des Bichons, très à la mode au XVIème siècle, et que ceux-ci se sont mélangés avec des chiens locaux et d’autres chiens importés. La sélection naturelle qui s’est opérée sur 4 siècles, donc 300 à 400 générations, a permis d’arriver à un petit chien extrêmement adapté aux conditions de vie qu’il avait à affronter. Son poil blanc, long et cotonneux lui assure une bonne isolation thermique. Eveillé, vif, rapide à la course, il a ainsi développé ses aptitudes à la survie. Les Français vivant ou séjournant à Madagascar ont apporté des Coton en France, où il est reconnu comme race depuis 1970.
Elle ne nous fera pas oublier Mesta, le chat, né en 2001 sur l’île grecque de Chios, dans le village dont il portait le nom et mort empoisonné à Tananarive en juin dernier.
Compagnon des bons et des mauvais jours, véritable globe-trotter, il nous a donné son affection et son amitié pendant 10 ans. Après avoir vécu à Athènes, en Martinique, à Strasbourg, avoir survécu à 15 jours d’errance dans la zone de frêt d’Orly en 2002, avoir emprunté tous les moyens de transport imaginables ou presque, avoir échappé aux roues des voitures et aux mangeurs de chats martiniquais, il a fini sa vie de manière tragique sur le sol malgache. Nous ne l’oublierons pas.